La grosse dépression passe au dessus de nous demain et donc nous n’aurons que 20-25 nd de vent… C’est tonique mais c’est bon, on a échappé à son courroux.
Il arrive une autre surprise car on se dirige vers la pointe finistère de l’Espagne pour un petit repos désaltérant… et il se présente un phénomène équivalent à la Tramontane ou au Mistral avec du vent très fort descendant le long de la côte. Or c’est musclé pour aborder avec cette houle de 3 m et ce vent fort, le petit port sympa de Camarinas et y boire son vin blanc… On préfère arrêter le bateau en le mettant à la cap, laisser tout le monde se calmer et on y va…
Donc, on ne fout rien et on n’avance pas… On aurait pu poursuivre un peu notre chemin et attendre plus proche du but mais là bas, près de la côte, il y a les cargos et les bateaux de pêche. On va jouer aux cartes et aux échecs avec mon pote,
PS : « La cap » est un réglage des voiles et de la barre qui permet d’arrêter le bateau en le laissant simplement dériver. C’est une solution lors du gros temps pour ne pas arriver dans les conditions difficiles sur la côte et se manger les rochers… Il faut quand même avoir de la distance entre la côte et le rafiot, car pour exemple, nous dérivons actuellement à 1,5 nd… ce qui fera une distance parcourue en dérivant en 24h de 36 milles soit 66 km.