Il cache le levé de soleil mais le résultat est heureux.
août 2023
Coucou. C’est nous !
Un petit trip de passage d’un rail de cargo bien stressant en arrivant vers la pointe de la Corogne et derrière y’a les orques qui ne sont pas venus nous claquer la bise. On repart mercredi avec la bon vent pour remonter.
Petit à petit, l’oiseau fait son nid.
Divin
Voici ce qui reste de la charcuterie que nous a offert l’équipe de l’hôpital de Saint Girons.
Il y avait une montagne de produit sous vide, des pots de confitures et des conserves. Ces dernières tranches sont trop bonnes.
On a tout mangé et c’était délicieux.
Quand c’est bon pour le moral, c’est bon pour la santé. Je travaille 2
jours par semaine à Saint Girons depuis mars 2021 et quand je suis
arrivé le premier jour !!! sur la route, j’ai croisé une fabrique de
fromage et « les salaisons des Pyrénées« . J’ai tout de suite compris que
je n’allais pas faire un sermon de curé à ceux qui me confieront leur
régime alimentaire. Je fais du soin, pas la morale. Bon quand même… Le
sel et le sucre, faut faire gaffe… mais nous… là… on se régale.
Il nous reste « un saucisson de Dédé« . Celui là, on se le garde pour
partager dans un bar car il est impossible de le béqueter à 2 tellement
il est énorme.
Bizoçociçon (tu vois que le C cédille, c’est utile)
Message in the bottle
Après un bon coup de vent à la cap, on a repris notre marche de
l’empereur pour aller se reposer et attendre la fenêtre météo favorable
pour l’Irlande.
Maintenant, on nous propose un peu de vent défavorable
pour bien nous essorer. On a choisi sous la pointe de la Corogne,
Camarinas, un petit village, parait-il, très sympa avec une baie bien abritée.
La bière, à la descente du cargo, va être trop bonne !
« Et cette machine dans ma tête, machine sourde et tempête » : Alors, c’est
qui qui chante ça ? C’est pas jeune, mais bon, à la fin de la chanson le
chanteur cassait sa guitare sur le plateau télé… Et à chaque fois, il
recommençait… Moi, ça me tuait de voir cet instrument voler en éclat…
Bizaaxel
Entre le marteau et l’enclume,
La grosse dépression passe au dessus de nous demain et donc nous n’aurons que 20-25 nd de vent… C’est tonique mais c’est bon, on a échappé à son courroux.
Il arrive une autre surprise car on se dirige vers la pointe finistère de l’Espagne pour un petit repos désaltérant… et il se présente un phénomène équivalent à la Tramontane ou au Mistral avec du vent très fort descendant le long de la côte. Or c’est musclé pour aborder avec cette houle de 3 m et ce vent fort, le petit port sympa de Camarinas et y boire son vin blanc… On préfère arrêter le bateau en le mettant à la cap, laisser tout le monde se calmer et on y va…
Donc, on ne fout rien et on n’avance pas… On aurait pu poursuivre un peu notre chemin et attendre plus proche du but mais là bas, près de la côte, il y a les cargos et les bateaux de pêche. On va jouer aux cartes et aux échecs avec mon pote,
PS : « La cap » est un réglage des voiles et de la barre qui permet d’arrêter le bateau en le laissant simplement dériver. C’est une solution lors du gros temps pour ne pas arriver dans les conditions difficiles sur la côte et se manger les rochers… Il faut quand même avoir de la distance entre la côte et le rafiot, car pour exemple, nous dérivons actuellement à 1,5 nd… ce qui fera une distance parcourue en dérivant en 24h de 36 milles soit 66 km.