« Il y a deux façons pour t’aimer »… et donc j’compense la pureté d’Octavio Paz par la bonhomie de San Antonio.
Je remets cet extrait de « Mets ton doigt où j’ai mon doigt » dans son contexte :
En fait, Mme X qui est femme d’un ministre a été prise en photo nue dans une situation compromettante et Bérurier va commenter la photo. Mais au départ c’est San Antonio qui parle
« Je sors d’un tiroir de mon bureau le numéro du Popotin comportant l’article illustré sur les frasques de la dame.
-Un vrai reportage, hé? ricané-je.
Béru regarde et commente:
-« Elle a un beau croupion », approuve l’éminent. « Pas du tout un cul prétendiard. C’est rare chez les personnes de la haute. Généralement, elles ont les noix agressives, tu remarqueras. Pincées, distantes. Le prose vaniteux. Certaines, j’ai observé, te déballent une chaglatte sévère que tu croirais le portrait de Lénine, au point qu’y lui manque que les lorgnons. Tandis que la mère X…, son dargiflard, c’est l’aimable centre d’accueil. T’y passerais tes vacances sans faire rire le coup. (Béru a t’il voulu dire « sans coup férir »). En plus, il est appétissant, à fossettes. ça te remplit bien la pogne quand tu lui pratiques l’amortisseur télescopique. Quant à minouche, il rit large. Et la barbouzette, conviens, c’est pas de la barbichette de chèvre, mais de la cressonière pur choix, genre Victor Hugo. »