On est entre proches et je vais partager avec toi un extrait du livre de Cynthia Fleury « Ci-gît l’amer » qui est un essai sur le ressentiment et son impact social … Ne te retourne pas, tu es suivi.
C’est bien de naviguer, on a plein de temps libre pour se faire chier… donc on lit. Mes amis picards diraient « j’ai qu’ça qu’à faire »
Juste pour définir le sujet. Le ressentiment pour albert Camus est « une auto intoxication par sa propre humeur néfaste » autant dire, une amertume.
Le Bouddha dit quant à lui : « Avoir du ressentiment, c’est avaler un poison en espérant qui tue l’autre »…
Cynthia Fleury ecrit: « …Très intéressante, l’analyse Deleuzienne qui démontre comment l’homme du ressentiment, d’une incapacité à admirer, passe à une incapacité à respecter quoi que ce soit, et pas seulement l’objet de son dénigrement. Cela est d’ailleurs assez logique : si l’admiration confère au sujet une capacité assez indéterminée d’augmentation de son esprit et de son champ d’action, à l’inverse, le ressentiment produit du rétrécissement de l’âme, tout aussi indifférencié. » Le plus frappant dans l’homme du ressentiment n’est pas sa méchanceté, mais sa dégoûtante malveillance, et sa capacité dépréciative. Rien n’y résiste. Il ne respecte pas ses amis, ni même ses ennemis, ni même le malheur ou la cause du malheur » Tout devient petit, même leur malheur devient petit, dans la mesure où il ne devient que la faute d’un autre. Tout est médiocre. Et, à se croire entouré par la médiocrité, il est logique de ne pouvoir y résister, à terme, soi-même ; La pourriture atteint l’homme du ressentiment, même s’il ne saisit pas l’ampleur du danger. » .
Et moi j’dis : – « ça fait pas envie. »
Labizaboudacantulvoi
